La ventilation filtration

But de la ventilation

La protection physique et respiratoire de l’opérateur étant assurée par le port d’un casque intégral, de visière ou lunettes et d’un masque, il faut donc ventiler et dépoussiérer l’enceinte, c’est-à-dire capter, transporter, séparer et évacuer les poussières émises pour remplir les 3 fonctions suivantes :
1) Assurer une bonne visibilité pendant la métallisation en limitant les zones de concentration ;
2) Réaliser le plus rapidement l’assainissement de la cabine après l’arrêt des opérations ;
3) Protéger l’environnement de l’installation et les employés qui travaillent à sa proximité.
Pour ce faire, le support choisi est l’air, la captation sera qualitative et quantitative et la vitesse de circulation de l’air, c’est-à-dire son pouvoir porteur, conditionnera un bon résultat.
Ces règles de l’art sont régies par le « Guide pratique de ventilation » N° 14 ED 768 de l’ INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) établi sous l’égide de la CNAM (Caisse Nationale de l’Assurance Maladie) et dont voici les principales préconisations et recommandations.

 

Conception et choix

Principe

Pour être efficace, la ventilation doit impliquer tout le volume utile de l’enceinte en évitant au maximum les zones sous-ventilées. Ceci impose de placer les dispositifs de captation d’air poussiéreux en opposition directe avec ceux d’introduction d’air neuf, dans le but d’obtenir un déplacement d’air vertical ou horizontal dans la zone de projection.
Le choix s’effectue donc suivant les 2 types :
1) ventilation verticale
L’entrée d’air se fait par des ouvertures réparties en plafond. La captation se fait soit, par une fosse sous le caillebotis, soit par deux banquettes longitudinales, ou par des capteurs extérieurs répartis au bas des cloisons (voir photo ci-contre).
2) ventilation horizontale
L’entrée d’air se fait soit, sur la surface d’une paroi ou porte, soit par un caisson horizontal en fronton, ou soit par deux caissons verticaux. La captation se fait par une surface ou deux caissons verticaux sur la paroi opposée (voir photo ci-dessous).

Recommandations

La ventilation verticale, plus favorable à l’évacuation des poussières, est particulièrement recommandée en métallisation, surtout pour les cabines de longueur supérieure à 15 m , devient impérative pour une utilisation avec 2 opérateurs en action.

 

Caractéristiques

Principe

Les surfaces d’introduction et d’extraction d’air doivent être suffisantes pour bien balayer la zone de travail et éviter des sensations d’inconfort à l’opérateur, liées à des vitesses d’air trop importantes. L’extraction de l’air poussiéreux doit toujours être réalisée mécaniquement par un ventilateur.
L’introduction de l’air neuf peut se faire soit :
naturellement par la dépression créée dans la cabine par le groupe de ventilation ;
mécaniquement par un caisson de soufflage équipé d’un ventilateur.
Dans le second cas, veiller à ce que la cabine se trouve toujours en légère dépression.

Vitesses d’introduction et d’extraction

Les surfaces d’extraction de l’air doivent être calculées de façon que la vitesse de captation à leur niveau n’excède pas 2 m/s, quel que soit le principe retenu.
Les surfaces d’introduction d’air doivent être calculées de façon que la vitesse d’entrée d’air à leur niveau n’excède pas 2 m/s pour une entrée en plafond et 1 m/s pour une entrée horizontale qui s’avère gênante pour l’opérateur.

Débits d’air extrait

Il est fonction du type de ventilation et du taux de pollution dans la cabine. Les recommandations INRS donnent pour valeurs applicables à la métallisation, celles d’une cabine de sablage, soit :
400 m3/h par m2 de surface de plafond de la cabine (larg x long) pour une ventilation verticale ;
1000 m3/h par m2 de surface frontale de la cabine (larg x haut) pour une ventilation horizontale.
Néanmoins, par expérience, il est fortement conseillé de majorer ces valeurs pour les passer respectivement à 500 m3/h et 1200 m3/h. L’augmentation de la vitesse, liée au débit, aura pour avantage de refroidir plus rapidement les particules encore chaudes, d’éviter leur dépôt et de mieux assainir le volume de la cabine, surtout avec l’utilisation d’un pistolet à arc électrique entre deux fils.
Ces valeurs sont à majorer de 25% environ pour des opérations polluantes, toxiques ou dangereuses et pour les cabines de longueurs supérieures à 15 m en ventilation horizontale. Le taux de renouvellement par heure du volume total d’air de la cabine doit être au minimum de en situation normale et 120 en situation polluante, toxique ou dangereuse pour les grandes cabines.

 

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